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Presqu'île Aéromodélisme

N° Club FFAM : 0094 du 28/06/1989 N° Jeunesse et Sport : 44S1361

  

ANTONOV An2

de STANI.

        Voici le prochain jouet de Stani, et quel jouet un beau bébé même, 3m47 d'envergure pour un poids prévu de 20kgs, comme le titre le dit , il s'agit de l'antonov An 2.


        Une machine réelle de 18 m d'envergure d'un poids maximum au décollage de 5500 kgs, son moteur unique, à piston, de 1000 cv en fait le monomoteur le plus puissant à son époque, mais une vitesse asthmatique de 258 Km/h et une altitude maximum phénoménale de 5 000 m, rendons lui tout de même sa conception de 1947, il est aujourd'hui encore utilisé dans la brousse ou zone difficile d'accès sans piste vraiment préparée.

        

        Il a surtout une nouvelle jeunesse comme avion de meeting car très impressionnant.

Le modèle sera donc à l'échelle 1/5. Stani est parti d'un plan trois vues qu'il a fait agrandir pour pouvoir copier un maximum de dimensions, mais aussi corriger nombre de détails à partir de photos collectées sur le net.


Ce plan est en bonne place dans son atelier devient la bible. Par contre il a dû redessiner tous les couples, son plan ne comportant que des lignes de références générales. C'est déjà un gros travail réalisé à la main à partir d'une feuille blanche.

Comme toujours cliquez sur les photos pour les voir plus grande.

On voit qu'il s'agit des plans du fuselage puisque Stani à commencé par celui-ci.


Compte tenu de la taille du fuselage et forcément de la dimension des couples il a choisit de fabriquer par "demi-coque" comme pour des bateaux, en utilisant le même plans (inversé bien sur) qui garantie un fuselage parfaitement symétrique .

Bien sûr, une fois assemblée, la jonction devient invisible avec la finition par le coffrage, c'est une technique répandue pour les modèles de taille importante, ça permet aussi une économie de bois en faisant des demis couples, on peut imbriquer ceux ci et limiter les chutes de bois. Les couples sont en contre plaqué de 5mm.

Un fuselage c'est bien beau, mais il lui faut des papates pour tenir debout. C'est l'occasion de passer du bois au métal, ça change un peu d'outillage et fait appel à d'autres compétences.


Dans le cadre de la présentation  du sujet on pense que les choses sont décomposées, en fait, non. Car quand un morceau de fuselage sèche on travail sur le train quand la soudure du train refroidi on réfléchit à la suite du fuselage, etc, etc, en clair pas le temps de s'ennuyer.

        Alors quand on prend un modèle peut diffusé et surtout dans une échelle inexistante les pièces toutes faites n'existent pas. Masochisme ou défit ? Probablement un peu des deux.


Alors regardons d'abord la pièce maîtresse  du fuselage en CTP de 15mm, cette pièce reprend les fixations des haubans (qui seront fonctionnels) mais aussi la fixation principale du train.

Ici le tube principal tu train lui aussi principal, c'est du tube serrurerie sur une platine, l'ensemble est brasé.

De belles roues, des ressorts, un petit amortisseur, de quoi assurer de beaux futurs atterrissages.

Un train principal c'est bien beau mais, il a aussi une roulette de queue cet avion, alors temps qu'on est dans la choumac, on continu sur le métal.

        Allez un peu de bois à nouveau : il lui faut une profondeur à ce fuselage. Elle est de construction très classique, mais elle est haubanée, donc on lui fait des haubans.


        Il y a un plat en aluminium qui relie le bas du fuselage au point d'ancrage sur la profondeur, c'est coffré en CTP et blasa pour approcher les  formes du réel en tôles embouties.

  

        On vient de parler des haubans de la profondeur, ça tombe bien il y en a aussi entre les ailes, donc voici un des haubans d'aile.

        Il est construit dans le même esprit que ceux de la profondeur, juste un peu plus grand.

        Puisqu'on évoque les ailes, et bien, passons sur leur construction.

Stani a fait agrandir le plan par une entreprise qui scan n'importe quel document et l'imprime à la taille souhaitée.

        Çà lui a été surtout utile et important pour simplifier l'emplacement des nervures et autres fixations.

Il faut donc des nervures, il y en a un bon paquet comme on dit, mais aussi des nez de nervures qui s’intercalent. Les queues de nervures sont assez compliqué en dessin à cause de la forme des ailerons et volets.

        Un petit talon est mis sous la nervure pour bien la caler sur la table, en effet le profil retenu est Clark Y M, donc le dessous est un peu creux ce qui empêche un collage à plat directement sur la table de travail.

Sur un avion conçu tout de suite après guerre avec des idées d'avant guerre les commandes de vols sont par câble même sur une machine aussi grande, lourde et puissante.

                Les articulations des ailerons sont particulières, car les ailerons de l'aile inférieure servent aussi de volet hyper sustentateur , donc il ne font pas que pivoter sur un axe, ils sont décalés. Ce qui oblige à des pièces spécifiques qui sont fabriquées une à une à la main, pas de CNC chez Stani.

En parlant des pièces bizarre et de leur réalisation : les bords d'attaque sont toujours arrondis. Sur nos petites machines ils sont massifs : c'est une baguette mise en forme. Mais les dimensions sont importantes sur cette avion, se serait lourd, alors Stani les fabrique en structure.

        Pour cela il faut pouvoir cintrer le balsa, voilà la technique de Stani : il met ses planches de balsa dans sa baignoire et les arrose à l'eau chaude , très chaude pendant une vingtaine de minute, il les laisse tremper un certain temps comme le fut du canon, en fait le temps qu'il sente le balsa beaucoup plus souple, ensuite il le met sur un tube en carton au diamètre voulu et le scotch au papier de masquage, il laisse sécher le temps nécessaire. Après séchage le balsa garde le cintre sans contrainte, il reste à coller sur les nervures.

        Pareil pour les becs de bord d'attaque amovible mais la le blasa est collé sur de petit raidisseurs à la forme.


        Pas facile de shooter le Stani dans son atelier.

        Tout ça paraît facile et simple, oui dans l'absolu, mais il y a une expérience importante et aussi un travail de réflexion énorme avant de passer à l'action. Voyez que les servos ont déjà leur place, les fixations de ceux-ci sont déjà fait sur la nervure avant qu'elle soit collée sur l'aile, il en est de même pour tous les détails : les points de fixation des haubans, du train d'atterrissage, des différentes articulations ou des passages de commandes.         Malgré la dimension de l'avion, Stani ne trouve pas agréable de travailler sur une structure déjà assemblée.

Stani n'aime pas être pris en photo dans son atelier (ça se voit d'ailleurs) alors pour me faire pardonner elle n'est pas cliquable.

        On dit souvent que le diable se cache dans les détails, je vais paraphraser pour dire que les qualités d'une machine se cachent dans les détails. On voit que le soin et la précision de la construction sur beaucoup de choses qui ne se verront plus une fois l'avion recouvert sont le fruit d'une très longue expérience et probablement de l'observation d'un papa horloger.


        Alors l'expérience lui permet d'anticiper ce que sera l'avion fini, par exemple ce capotage à l’emplanture est déjà fait et fini.

La lumière rasante démontre un galbe parfait et aucune marque sur la tôle d'offset qui est très fine, ce détail est réalisé pour être le plus proche de son modèle grandeur.

        Ça fait rêver de construire de belle machine comme ça, il n'y a pas de secret il faut être soigneux et ingénieux. L'atelier de Stani est très basique, une scie à ruban, une à chantourner, un tank de ponçage et le reste est de l'habituel d'atelier. Bien sûr un peu de temps.

        En fait beaucoup de pièces sont faites dans un premier temps avec un gabarit, papier ou carton, le carton pour les pièces les plus grande, ce qui permet de vérifier la bonne taille, la bonne forme mais surtout d'économiser le bois en cas de  retouche à faire.

        L'atelier de Stani est ouvert à ceux ayant besoin d'aide, de conseil ou d'une découpe.

Bientôt la suite de cette construction et aussi les premiers vols, mais il faudra encore patienter un peu pour le maiden flight.

Le projet avance, les deux demi ailes supérieures sont finirs en ce qui concerne la structure et l'installation des servos et éclairage.

        Les deux demi ailes inférieures sont en phase finale d'assemblage.

        Cette vue permet de bien voir que l'ensemble des trous d'articulations sont parfaitement alignées, gâge d'un fonctionnement parfait sans point dur du volet.

        Pour le plaisir des yeux, deux courtes vidéos d'un aileron et un volet en fonctionnement, enfin les servos sont actionnés à la main, mais tout de même.

        Le fuselage n'est pas en reste, il a aussi reçu le cablâge électrique pour les feux de navigation.

        Les profondeurs sont en phase finale aussi, les volets mobiles sont articulés grâce une technique à Stani. Il utilise du tissus dit "d'arrachage" en guise de charnière, le tissus est collé à la colle blanche sur une baguette de balsa et en suite contre collé sur les gouvernes, simple mais efficace.

        Un bon ouvrier se doit d'avoir de bons outils même si avoir de bons outils ne garanti pas d'être un bon ouvrier, notre Stani démontre son savoir faire par la qualité de ses constructions. Il n'hésite pas à faire ses propres outillages, même pour une simple poncette le détail et le soin est présent.

Admirez.

        Le plaisir de la première mise en croix est toujours aussi présente même après beaucoup de modèles construits.

        L'empennage, pour la dérive on voit la corde à piano qui relie tous les axes en une seule fois, c'est un choix de construction permettant de garantir un bon alignement des axes de rotation, mais bien sur il faut une corde à piano bien rectiligne, c'est la garantie d'un foncionnement souple et sans point dur qui assure un retour au neutre impeccable et de soulager les efforts sur le servo.

 Pensez y quand vous achetez et stockez vos cordes.

L'empennage au complet, ça de l'allure !

Détail de l'ajustement de la profondeur.

        On change de registre, il va bien falloir animer tout ça, donc un peu d'électronique, le système radio quoi. voilà le type de connecteur issue de l'informatique utilisé pour transmettre toutes les commandes dans une aile, les servos pour les gouvernes mais aussi les feux de navigation, phare d'atterrissage, heureusement qu'il n'y a pas de train rentrant sinon il aurait fallu prendre un connecteur plus important.

        L'avantage de ce type de connection est qu'en une seule fois tout est branché sans risque d'inversion de commande ou d'oubli. Un peu de soin et de réflexion et surtout de la patience.

Les feux de navigations, trouvés dans les tiroirs de Stani qui avait ceux ci de coté il y a bien longtemps, récupération est aussi une bonne astuce, le modéliste n'est pas le dernier dans le recyclage.

        En commençant la construction il y a déjà 9 mois Stani a mis à mal ses économies pour l'achat du matériel :

Une liste à la Prévert pour les servos.

4 pour les becs des bord d’attaque ,

4 pour les volets ,

4 pour les ailerons ,

2 pour les profondeurs ,

2 pour la direction,

1 pour les gaz ,

1 pour inter starter ,

1 pour inter allumage moteur ,

un pour inter allumage des feux navigation et un pour allumage des feux navigation …

Pour gérer tous ces servos il faut : 2 récepteurs de 10 voies chaque, 2 becs double alimentation , 6 batteries 2S , 2 kil switch pour coupure moteur et éclairage. Il a mis tout ce matériel sur une plaque pour préparer la programmation du modèle, une usine électrique.

Encore un peu de bois à faire malgré tout, le travail du karman de pied de dérive a demandé un travail non négligeable.


Les Karmans d'ailes sont aussi complexes à réaliser, l'aile est au dessus du fuselage.

Volià comment Stani fabrique les hublots et cache voyant, tempérautre de chauffe du rodoïd environ 290° pendant quelques secondes.

Pour un débutant il faudra plusieurs essais pour ce résultat.

Les torons de câblage des ailes sont terminés et identifiés et prêt à leur installation.

        L'aile au dessus du fuselage interdit la mise en place d'une clef d'aile traditionnelle à nos aéromodèles. c'est pourquoi tous les haubants sont fonctionnels.


        Sur cette photo on peut voir l'assemblage de l'aile sur le fuselage qui réalisé par des vis de 6mm (trous entourés en rouge).

        Stani semble décidé sur la décoration finale du modèle, par contre il hésite encore à faire un tableau de bord maquette vu sa complexité.

 Des nouvelles de l'Antonov, l'assemblage avance.

        Un réglage du train oblige à reprendre l'angle de celui ci, une jambe de train à refaire.

        Ce n'est pas une usine à gaz, mais électrique à bord de l'Antonov.

        Détails des portes d'accès de l'Antonov

        Un peu d'électronique en attendant l'achat du moteur.

        Quelque photos de détails du fuselage.

        Dans les détails, en voici un qui tue, la béquille pour tenir la porte ouverte et accéder à l'électronique, la béquille est indiquée par la grosse flêche.

        Un autre, le verrouillage de la verrière est assuré par l'antenne radio au dessus du fuselage, un renvoi dans le fuselage manœuvre le pion de verrouillage.

        Mais avoir un verrouillage verrière faut avoir une verrière, celle ci est quasi terminée, celle si à pris beaucoup de temps de réflexion et fabriquation. Stani a dû dessiner celle ci sur papier millimétré (il travaille à l'ancienne) à l'échelle 1 de la maquette. Admirez ! ! !

        La fabrication est réalisée à partir de profilé et tôle en laiton et soudés à l'étain, les tôles sont découpées en lamelle pour respecter les largeurs des montants.

        Il  a le sourire d'une si belle réalisation et je pense aussi qu'il est soulagé d'en être arrivé au bout, 3 mois de réflexions et de fabrication.


Ndlr, pardon Stani tu m'as dit de te flouter, j'ai pas réussi plus ;-)

        Les vitrages sont terminés, ils sont protégés pour la pose d'un joint de Syka pour apporter plus de ridigité.

        Une grande étape est franchie avec l'entoilage complet du modèle. Exécuté complètement au diacov.

Voici une photo par lui même de Stan. Il vous demande si vous saurez à quel avion elle appartient.

Celui qui trouve devra lui payer le champagne selon la règle de son jeu. N'hésitez pas !!!

     Le jeu de Stani devait être trop simple. Trève de plaisanterie, Stani c'est attaqué à la réalisation du capot moteur en attendant l'arrivé de celui ci. Avec la technique de "moule perdu", un travail conséquent qui nécessite la fabrication de plusieurs pièces à assembler.