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Presqu'île Aéromodélisme

N° Club FFAM : 0094 du 28/06/1989 N° Jeunesse et Sport : 44S1361

  

Construction d'un PIPER CUB

 par Bernard CAMPA.

  

        Au lendemain de la reconstruction de mon Taxi Cup, je me suis dit que c'était ça qui me plaisait le plus dans le modélisme : Créer un modèle.

        J'ai hésité entre différents kits proposés sur le marché, j'en ai parlé à mon instructeur, Stani et il m'a suggéré d'en construire un entièrement plutôt que d'acheter un kit.

        J'ai choisi le Piper J3. Stani possédait les plans en 3,10 mètres. Ça m'a semblé grand pour un premier, que je brûlai les étapes. Il m'a rassuré et me voilà en train de partir dans une aventure dont je ne connais pas encore l'issue !

        Je vous propose d'en suivre la construction en images et des commentaires.

(Clickez les photos pour les voir en taille originale)

Sous la houlette de mon instructeur qui m'a, gentiment proposé son atelier bien équipé, je commence la construction voici la cabane qui prend forme,

la cabane est la partie centrale du fuselage qui accueille le pilote et les attaches des ailes.

Après séchage de la cabane on positionne les couples du fuselage.

Aves les lisses (baguettes collées en long sur les couples)

le fuselage prend la silhouette légendaire et caractéristique du PIPER CUB .

Commence la construction des nervures (pièces importantes donnant la forme de l'aile et aussi le profil).

C'est la méthode par bloc qui est utilisée, la technique consiste à utiliser le dessin d'une nervure imprimée sur papier et à superposer autant de plachettes de balsa qu'il y a besoin de nervure.

Ensuite l'ensemble, un seul bloc, est mis en forme par découpage et ponçage.

On peut remarquer que la méthode de construction est dîte traditionnelle à la main sans apppel à la découpe numérique unitaire.

Les encoches pour insérer les longerons (baguettes de bois dur reliant chaque nervures entre elles).

Les couples ont été découpés,

Il s'agit de pièces en contreplaqué léger et mince (ou balsa) qui vont donner la forme au fuselage.

Pour changer un peu on revient sur le fuselage pour préparer l'arrivée de l'empennage.

Après le fuselage et pour pouvoir le faire voler droit, il faut construire une queue à notre futur oiseau.

  

Donc voici la découpe du plan fixe sur lequel j'ai dessiné les différents emplacements des renforts, longerons et membrures. Construction du plan fixe et de la dérive et assemblage des parties fixes qui viendront se visser sur la partie arrière du fuselage.

  

Ce n'était pas prévu, mais ma voiture est trop courte pour transporter la bête. Alors il a fallu modifier la partie arrière et fabriquer un ensemble démontable. Sans Stani, ça aurait été mission impossible (il ne veut pas que je le cite, mais tant pis!).

  

Il a une belle allure avec son empennage !!!

Les bordures du plan fixe et de la dérive sont en lamellé-collé, je me suis donc entrainé à cette technique non sans mal.

        La construction se poursuit donc. La finition des saumons ne plaisant pas beaucoup j'ai entrepris de les refaire.

Au lieu de 3 épaisseurs j'en ai mis cinq, le résultat est bien meilleur, la technique s'affine forcément en le faisant.

        J'attaque une nouvelle étape en construisant les ailes.

Avant de commencer le collage, j'ai monté les ailes à blanc et ajusté les hauteurs de nervures à la cale à poncer. Tout étant vérifié, le collage peut commencer. D'abord les nervures sur les longerons, puis des âmes de chaque côté des longerons avant, entre les nervures, pour rigidifier la structure et pose d'un "  pré bord d'attaque  ", sans omettre le fourreau de la clé d'aile.

Maintenant je peux attaquer les coffrages : à l'avant de l'extrado en laissant dépasser devant pour la liaison avec le bord d'attaque et à l'arrière, aileron et volet. Enfin, avant de retourner l'aile, collage et ponçage du saumon.

Volià un beau jeux d'ailes

        Autre difficulté à surmonter, la fabrication du train d'atterrissage. Prise de tête pour plier et faire coulisser les tubes, surtout que je suis loin d'être métallo !

Mais bon, pour la deuxième fois, Stani m'a donné un coup de main (ne le répétez pas !) bien utile !

ET voilà ! ! ! !

Il est fini, enfin encore deux ou trois trucs à voir, genre entoilage,moteur, électronique, peinture, mdr.

        Après la fin de la construction, il a fallu préparer l'intérieur.

 Le fait d'avoir un empennage démontable a constitué un surpoids important ( bois, visserie, colle). Après calage sur son CG, il est apparu la nécessité de charger lourdement l'avant.    

        J'ai pensé d'abord à mettre les batteries tout à l'avant, mais ça posait des problèmes pour les commandes moteur.           J'ai trouvé un compromis en positionnant les 4 servos des commandes arrière ( 2 profondeurs, 1 dérive et 1 roulette indépendante de la dérive) au centre arrière de la cabine, les 4 batteries ( 2 pour l'alim des servos, 1 pour le moteur et 1 pour l'éclairage) sous le tableau de bord et tout à l'avant les 2 servos moteur ( gaz et starter) et l'allumage électronique sur un niveau inférieur et, sur un niveau supérieur, le réservoir.

        Le compte tours et le contrôleur de charge sont placés sur le tableau de bord. La valve de remplissage réservoir, la led du « kill switch » moteur et l'inter de mise au courant sont positionnés sur le côté gauche.

        Les faisceaux d'alimentation des ailes sont prêts à être fixés: double alim pour les servos ailerons et volets ainsi que les feux de position et strobo en bouts d'ailes.

        Les commandes sont prêtes à être posées: 2 tubes carbones pour la profondeur, 2 câbles va et vient pour la dérive et la roulette de queue.

        Un beau moteur ! Le moteur est un DLE 60cc essence bicylindre. il a été préparé par Olivier Rogeau (Micro Moteurs Service):     

        Optimisation carburateur essence = contrôle planéité états de surface face pompe + polissage nez de vis L et H + nettoyage bac ultrasons

        Kit membranes WALBRO original D10-WTA avec membranes de pompe en acétal bleu

        Optimisation Boite a Clapets moteur essence

        Capot Upgrade aluminium usiné CNC du carbu

        Cornet filtre admission alu usiné CNC pour carbu

Bien sûr, le rodage. 

        Il ne manquera plus qu'à entoiler (le diacov est déjà dans le garage) et mettre un pare-brise et les vitres latérales et pour finir un capot en fibre.        Si tout va bien l'engin sera prêt à voler à Pâques 2019.

        Hum, Pâques est déjà un peu loin, le Piper ne vole pas mais ça avance. Le Piper de Bernard n'échappe à toutes constructions (les vraies) il y a l'espoir de finir à un moment donné et très souvent la date glisse. Ce n'est pas grave en soit , alors découvront l'avancement de la construction. Redonnons la parole à Bernard.

Beaucoup de retard pris !


D'abord, à l'entoilage du plan de dérive et stab, il s'est avéré qu'il était voilé. Il a donc fallu que je le refasse. J'en ai profité pour le modifier au niveau de la profondeur en ajoutant un compensateur. Au passage, le plan fixe et la profondeur ont gagné 14mm sur tout le pourtour. Maintenant, l'ensemble est à nouveau entoilé proprement et devrait présenter une meilleure stabilité, si besoin était.

Les ailes ont été équipées des servos et du faisceau électrique et entoilées également.


La trappe d'accès au réservoir et à l'allumage est faite et entoilée aussi.

Le capot moteur en résine reste à réaliser. Le moule est prêt après une longue séance de ponçage. Faute de modèle, je l'ai fait à main levée et à l'œil. Il me semble bien proportionné.

Pour la réalisation des vitrages latéraux, je me suis servi d'une invention de Stani. Nous n'étions pas sûrs que ça marcherait, mais ça le fait !

Description succincte de la technique :


Une fois la forme dessinée sur une planche de CTP, on l'évide proprement. On fixe la planche sur un plan propre, on pose le film plexi dessus (j'ai utilisé du 1mm) et la découpe est ajustée précisément par dessus. On chauffe le plexi au décapeur thermique tout en appuyant sur la découpe à l'aide d'une cale en bois. Quand le plexi ramolli, il s'emboîte dans la forme de la planche. C'est simple, fallait y penser !!

Cela dit, c'est plus facile à dire qu'à faire !

Dans quelques jours ce sera au tour du fuselage d'être entoilé. Il ne restera plus qu'à réaliser le pare-brise et il sera prêt pour les premiers essais !

Et voilà le travail !

L'entoilage est terminé... Enfin !

Le pare-brise a été réalisé « in-situ ». J'ai utilisé du film thermoformable tenu par des vis dans sa forme définitive. Il n'y avait plus qu'à le chauffer pour qu'il garde sa forme. Ça a évité la création d'un moule et des ajustements.

Maintenant, je remets tout en place à l'intérieur, il n'y aura plus que la peinture à faire.

Les essais vont pouvoir commencer !

Bernard peut avoir le sourire du beau travail accomplis, Stani son professeur peut être fière de son disciple.


Voilà du bel ouvrage, il lui faut encore une belle couleur à cet oiseau, un moteur quelques réglages. Bernard ne nous a pas donnée de nouvelle date ;-)

Petite vue de près du pare-brise.

Une déconvenue est survenue, l'angle de carrossage sur un coté du train n'était pas top, en voulant le corriger il a cassé, une paille dans le métal probablement, mieux vaut que ça casse maintenant qu'à un atterrissage.

        Voilà le fuselage est entoilé, c'est une belle bête, entoilée au diacov , un apprêt sera passé pour le premier vol une peinture sera faite ensuite.

Un beau capot pour habiller le moteur, il est en fibre de verre résinée sur une forme en roofmat poncé.

Bernard (à gauche) dans l'antre du maître.

On voit que la forme en roofmat est réhaussée pour permettre de bien résiner les bords du capot.